Devenir voyageur de la vie

Auteur/autrice : espritnomade Page 3 of 4

Carnet 18 : Orissa – Calcutta

Inde : Période du 3 au 13 février
Météo : enfin hivernale (c’est-à-dire autour des 20 °C ) pluie et soleil
Ambiance: temples, tigres, trous,

Malgré la fin brutale de la NH 5 (carnet n°17), nous nous engageons confiants sur les routes de l’Orissa.et dans un premier temps, notre confiance n’est pas déçue. Nous ne sommes plus sur une belle 4 voies, mais quand même sur une route dont l’état peut être qualifié de moyennement à bien carrossable. Ce qui frappe d’entrée par contre, c’est l’extrême pauvreté de cet état, qui tranche avec « l’opulence » de l’Andhra Pradesh. Les maisons sont de simples cabanes,

Cabanes Orissa

les quelques échoppes proposent un assortiment des plus restreints, même l’eau en bouteille s’avère une denrée rare, et les prix sont divisés par deux par rapport au reste de l’Inde. Dans les champs, tout le travail s’effectue encore manuellement,

travail champ

nous sommes très loin de la concentration de tracteurs John Deer et de moissonneuses-batteuses New Holland observés dans le Tamil Nadu.

Carnet 19 : Darjeeling – Hetaura (Népal)

Inde : période du 14 au 24 février
Népal: période du 24 au 29 févrierMétéo : 24 °C – puis 4°C ; soleil et grêle.
Ambiance : Darjeeling – what else ! Grèves, tension et nouveauté.

Suite de la progression vers le Nord. Le riz reste la culture dominante et mobilise les forces de tous, les hommes à la charrue, les femmes au repiquage et les enfants à la préparation des pousses. Les bouses de vaches séchées sont partout et donnent lieu à un festival de créativité. Elles se trouvent sous forme de galettes sur les troncs des arbres et les murs des maisons, sous forme de longues brochettes ou sous forme de tours de boudins.

Champ de rizBouses de vaches

Carnet 20 : Kathmandu

Période du 29 février au 12 mars
Météo : merci à l’inventeur des polaires
Ambiance : administrative, mécanique, bouddhiste

Samedi matin : nous avons de la chance et trouvons une station d’essence qui accepte de nous délivrer 10 litres de leur précieux liquide. Shere Khan, du haut de ses nouveaux ressorts, se lance avec énergie et enthousiasme sur la route panoramique qui permet de rallier Kathmandou. De virages en épingles en virages en épingles, d’éboulement en éboulement, nous montons de 525 mètres à 2 320 mètres ; malgré la brume , le paysage est majestueux.

Paysage route de Katmandu

Carnet 21: Katmandu – Pokhara – Jomson – Lumbinii

Période du 13 mars au 24 mars
Météo : idéale – chaleur du soleil, fraîcheur de l’air (quelquefois extrême)
Ambiance : jusqu’à l’infini et au delà encore …

C’est un Shere Khan étincelant qui quitte Katmandou le 13 au matin. Nous laissons derrière nous avec quelques regrets l’ambiance si sereine du village d’exilés tibétains. Retour sur la principale route népalaise, la Prithvi Highway, avec en pointe un petit 40 km/h., ce qui laisse largement le temps d’admirer le paysage. Arrêt déjeuner dans le River Side Springs Resort, une halte de luxe. Voilà ce que cela donne quand on passe du Guide bleu au Lonely Planet !

Route vers Pokara

A Cheres, nous empruntons l’impressionnant téléphérique qui mène au Manakamana Mandir et parcourt pour cela un dénivelé de 1 000 mètres sur 2,8 km. Fruit d’une coopération austro-suisse ( nous ne pouvions manquer cela !! ), il donne un aperçu sur des pentes vertigineuses et une agriculture de montagne qui force le respect .

Carnet 22 : Varanasi – Dehli

Période du 25 mars au 8 avril
Météo : 35°C et au delà ; orages et pluie.
Ambiance : d’abord foules et temples, encore le Bouddha et puis les joies de Dehli ;

Nous retrouvons l’Inde et commençons notre voyage sur la NH 29 ; état de la route : indien, c’est tout dire. Le changement avec le Népal est brutal : il fait chaud, après quelques kilomètres, Shere Khan est couvert de poussières, nous de sueurs. Route IndeEt le train-train habituel reprend : arrêts de nuit au bord des stations d’essence, traversée en slalom des villes entre vaches et rick-shaws.

Carnet 23 : Delhi – Chandigarh

Période du 9 avril au 20 avril
Météo : 35 °C et +, entrecoupés par quelques orages
Ambiance : européenne et patience

9 avril : nous sommes toujours à Delhi et après la recherche de sulfate de cuivre, c’est au tour des pneus, compte tenu de leur usure et en prévision de l’état des routes pakistanaises. Deux jours à arpenter les ateliers et à me lancer dans une formation accélérée sur internet pour 1° essayer de comprendre les normes européennes , 2° déchiffrer les normes indiennes et 3° évaluer la possibilité de correspondance entre les deux. Finalement, nous trouvons des pneus à peu près semblables et les faisons monter à l’arrière, les anciens pneus partent sur le toit – on ne sait jamais.
Il est temps de quitter Dehli.

Overlanders DelhiNous faisons nos adieux à Marcus et Belinda, un couple d’overlanders hollandais très sympathique qui avait pris place à côté de nous au Nehru parc.

 

Carnet 24 : Chandigarh – Quetta

Inde : derniers jours
Pakistan : période du 23 avril au 8 mai
Météo : de caniculaire à agréable
Ambiance : attente, administration, amis

21 Avril : nous quittons Chandigarh direction Amritsar. En route, nous croisons 3 drive-in Mac Do – nous sommes bien sur le chemin du retour ! Dans les champs, le blé attend les moissons. A Amritsar, nous installons Shere Khan au « Mrs Bandharis Guesthouse », lieu privilégié des overlanders, des stars hollywoodiennes et des officiels de tous pays. Il s’agit d’anciens bâtiments de l’armée, tout en brique rouge, comprenant des jardins fleuris, un potager, une étable pour proposer du lait frais le matin et surtout une piscine, à laquelle nous consacrons la plus grande attention pendant une dernière journée de repos avant le Pakistan. La température est autour de 38°C.

23 Avril : Whaga Border, nous voilà. Les formalités sont rapides, les douaniers vérifient consciencieusement que nous n’avons pas dépassé les 180 jours en Inde et s’inquiètent du nombre de châles et de pashminas que je ramène. Joli sourire et livret de famille à l’appui, j’arrive à les convaincre aisément que tout cela n’est bien que pour une utilisation familiale. Au revoir, Inde ; j’ai l’impression que nous avons été portés à travers ce pays de rencontres en rencontres, tel accueil chaleureux compensant telle entourloupe douteuse, la sympathie et le coeur l’emportant sur le reste. Et je garde le souvenir de ce merveilleux petit garçon sourd-muet aux yeux étincelants de joie , ameutant tous ses amis pour leur montrer ces étrangers qui se sont arrêtés au chai-shop de son père.

Carnet 25 : Quetta – Iran

Période du 9 au 14 mai
Météo : de presque 50°C à 14°C
Ambiance : police, bitume, soleil

Le 9 mai au matin, nous (Laure &Freddy , Frank, Roland et moi) quittons Quetta en direction de Taftan, ville frontière avec l’Iran, dont nous séparent 650 petits km de désert.. Etat des routes : moyen, nous progressons avec une moyenne de 36 km/h. Après la relative fraîcheur de Quetta, nous retrouvons des températures caniculaires. Arrêt de nuit au poste de police de Noshki où on se souvient de nous et où rien a changé depuis notre dernier passage ; les pakistanais sont toujours aussi gentils et prévenants. Le lendemain, notre objectif est la ville de Dalbandin. Au menu : rouler, boire, rouler, boire (nous en sommes à plus de 5 litres par personne), admirer le paysage,

Paysage Pakistan

rouler, boire, attendre Frank qui a crevé un pneu, boire, rouler – des jeunes en vélo nous dépassent en zigzagant. 

Carnet 26 : Iran – Van – Istanbul

Période du 15 au 24 mai
Ambiance : air pur et hospitalité turque
Météo : juste comme il faut

Les villes défilent, de l’Iran, nous ne verrons que les autoroutes cette fois-ci. Après une réparation express de son châssis, notre ami Frank joue de malchance : sa boite de vitesse le lâche à quelques kilomètres de Yazd ; au moins, cela permet de vérifier qu’il est possible d’obtenir une prolongation d’un visa de transit en cas de panne, certains esprits bien intentionnés nous avaient déjà fait miroiter un séjour en prison. Court arrêt à Yazd pour prendre de l’argent, traversée de Téheran à l’heure de pointe,( l’occasion d’admirer la conduite des iraniens, entre queue de poisson, dépassement par la droite et brusque freinage), alentours de Tabriz sur une autoroute balayée par une tempête de sable (qui déporte Shere Khan d’une piste entière).

Tempête Iran

Carnet 27 : Bulgarie-Roumanie-Hongrie-Autriche

Période du 10 au 24 Juin
Météo : entre averses et soleil
Ambiance : stalinienne, champêtre, valse et foot (compatible ?)

Mardi 10 Juin : passage de la frontière bulgare. Simple formalité coté turc, désinfection de Shere Khan (2 euros), enregistrement de nos données sur une clé USB que nous passerons de poste de contrôle en poste de contrôle coté bulgare, achat d’une vignette auto – nous nous apercevrons vite qu’en Bulgarie tous les chemins et routes demandent une vignette. Premières impressions : usines désaffectées, maisons des années 50, potagers bien entretenus, peu de gens dans les rues. L’état des routes va de correct a franchement troué, ce sont surtout les dénivellations qui nous font décoller à l’intérieur de Shere Khan. Au bord des routes, des filles très légèrement vêtues vantent sur des panneaux publicitaires telle marque de bière ou d’essence – quel contraste avec les pays que nous venons de traverser, avec l’Iran où même les seins des déesses grecques étaient flous dans les livres d’art !! N’ayant qu’une carte routière de l’Europe, nous suivons notre inspiration et les panneaux touristiques au bord des route pour traverser la Bulgarie. Premier arrêt : Perperikon, important site de la culture thrace. Une cité entière taillée dans d’immenses blocs de pierre, une forteresse, une acropole, des tombes, un trône, et un autel sur lequel l’oracle prédit a Alexandre le Grand et à Rome les destins qui allaient être les leurs. Je suis très attentive …..

Perperikon

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