16 au 25 Octobre
Météo : Agréable le jour (autour de 27 °C), frais la nuit
Ambiance : découverte……. et encore un garage

9h30 : début des formalités pour quitter le Pakistan (à regret) et entrer en Inde. Trois petites heures plus tard, ayant complété x registres, fait admirer Shere Khan et fait tamponner notre carnet de passage, le bitume indien est à nous. Nous sommes au Pendjab, terre des sikhs, dont nous admirons l’élégance des turbans. Premiers km sur des routes en alternance lisses et chaotiques; comme au Pakistan, la conduite se fait à gauche et au bruit du klaxon. Grâce aux km parcourus, nous sommes déjà les experts du dépassement de rickshaws et de divers obstacles identifiés ou non, seules les vaches sacrées constituent une vraie nouveauté.

Entrée Inde

A une trentaine de km de la frontière : Amritsar. Par ce merveilleux enchaînement des évènements dont Roland semble avoir le secret, un policier nous dirige sur le Nehru Complex, un riche nabab nous offre ses services, des gâteaux et du tchaî et mandate un garagiste pour réparer notre réservoir d’eau; chez le garagiste, un vieux conducteur de rickshaw nous propose de nous mener à un guest house ….. et à 19h, nous sommes confortablement installés avec à notre disposition douches, toilettes et internet. Premières courses la nuit, poussières et effervescence dans les rues, couleurs des légumes sur les étalages et premiers rats. Vive l’Inde !

Ambiance : CNED, soie et recueillement

Maintenant il s’agit de souffler un peu et de récupérer le retard pris dans les cours du CNED. Après une matinée studieuse, nous atterrissons chez un tailleur qui nous expose un assortiment de ces tissus les plus chatoyants – chaque fille repartira avec une tenue du Pendjab sur mesure – des vraies princesses. Je me trouve plus une ressemblance avec Cruella Devil.

Sari filles

Puis, visite du Golden Temple, haut lieu des sikhs ; la foule ne porte en rien atteinte à la sérénité qui règne dans ce lieu. Et de nouveau CNED.

Golden Temple

Ambiance : nature, secousses et religion

Le lendemain, cap sur Dharamsala, sur la carte à 200 petits km ; c’est sans compter l’état des routes et l’encombrement des villes que nous traversons. Avec une moyenne qui doit avoisiner les 35 km/h, nous atteignons à la tombée de la nuit Pathankot. Un habitant nous conseille de nous garer dans la cours d’un Ashram pour la nuit. Notre arrivée coïncide avec celle du Brahman, de squatteurs de parking nous devenons des hôtes choyés. Pour Samuel qui présente un peu de fièvre, le Brahman fait immédiatement appeler le médecin de la base militaire la plus proche et on nous prépare un repas, à notre demande pas épicé. Le lendemain, avant de partir, le personnel nous remercie d’avoir fait une halte dans leur Ashram ….. Inde surprenante.
A partir de Pathankot, notre moyenne chute à 20 km/h. Heureusement, les premiers singes créent de l’animation et les enfants auront même le joie d’en nourrir à la main.

Singe
Déception à l’occasion de l’arrivée dans Dharamsala : la ville est quasi-inaccessible avec Shere Khan, les habitants que nous croisons sont grognons, et c’est sur le parking d’une station d’essence que nous trouverons refuge à la tombée de la nuit. Nous ressentons encore plus durement toutes les secousses qui nous ont mené en ce lieu.

Ambiance : Que la terre est belle

Le lendemain, la vue des paysages qui nous entourent balaye vite notre déception : les chaînes de l’Himalaya s’offre à notre regard et nous enthousiasment.

Dharamsala - Himalaya

La route redevenant meilleure, notre moyenne remonte à 35 km/h, vitesse idéale pour admirer le paysage : belles forêts, cascades, eau claire, et plus surprenant, bananiers, palmiers et de nombreux arbustes fleuris. L’air est pur et nous comprenons que cette région est en passe de devenir une destination touristique de premier choix. D’ailleurs, les demeures sont richissimes , les villages cossus. Près de Baijnath, nous découvrons un temple de Shiva. Les enfants s’y précipitent avec curiosité, car au fur et à mesure de leurs lectures, ils sont devenus de vrais spécialistes des divinités du panthéon hindou.
Un peu plus loin, nous faisons une halte devant l’hotel PointView : derrière nous, devant nous, autour de nous, le paysage nous ravit. Et dans notre réservoir d’eau fraîchement réparé coule l’eau claire de l’Himalaya.

Hotel Point of view

Passage de Mandi et de ses temples, les singes sont toujours nombreux au bord des routes, la nature exubérante.

Ambiance : Reposante

Suite de la lente progression (nous en sommes à nous faire peur quand nous dépassons les 50 km/h !) vers Chandigarh. Une surprise nous y attend quand nous nous engageons sur le premier
boulevard

Bd Chandighar

aurions nous interverti les continents à l’instar de Christophe Colomb ? Quid des charrettes, des vaches sacrées , des rues poussiéreuses ? Que dire de l’architecture ?

Grande surprise que cette ville qui porte les marques du Corbusier : organisation en secteurs, chaque secteur est délimité par des parcs et une ceinture verte : le résultat est une ville où la nature est omniprésente. Les ronds point sont des merveilles d’aménagements paysagers, il y a le Rock Garden, Hibiscus garden, Rose Garden …. .Nous élisons domicile sur le parking au bord du Sukhna lake, sous le regard protecteur des sommités locales et les soins attentionnés du gardien. Nous y entamons la recherche de gaz. Après une journée de vaines démarches, la « magie de Roland» fera de nouveau des merveilles : un monsieur nous guide de vendeurs en vendeurs, se fait notre interprète et propose de prendre en garde nos deux bouteilles européenne jusqu’à notre départ de son pays.

Ambiance : européenne

Dernier jour à Chandigarh : les cours du CNED sont bouclés et partis par envoi express, c’est shopping time. Direction secteur 17, toute l’Europe des marques y a rendez-vous, visite (incontournable) à la boutique Esprit, puis direction secteur 35 pour le choix d’un restaurant. Patrick se régale avec du poulet aux champignons noirs à la sauce d’huîtres – il va falloir que je revoie ma carte de menus dans Shere Khan !

Du côté des enfants : Samuel trouve que pour l’instant, l’Inde ressemble au Pakistan ; Sarah n’a pas aimé la première ville, mais a apprécié les paysages de l’Himalaya ; Mathilde trouve l’Inde jolie et Patrick s’énerve devant les nombreuses entourloupes que les indiens essayent (et réussissent) sur nous. Du côté des adultes : L’Inde me surprend : je pensais avoir du mal à apprécier ce pays, moi qui suis une fée du balai qui vit accrochée à son aspirateur. En fin de compte, mon regard ne s’arrête pas là. Par contre, en bonne européenne crédule et confiante, je suis une proie facile pour enrichir les porte-monnaies des indiens …. la négociatrice commerciale a de gros progrès à faire de ce côté là. Roland quand à lui est comme un poisson dans l’eau et retisse ses liens avec ce pays.