Période du 4 décembre au 25 décembre
Météo : chaleur humide (3 gouttes de pluie !!), légère brise sur la plage
Ambiance : CNED, plage, routards et repos

Après notre découverte du Gujurat, nous passons encore quelques jours à Rajkot en attendant les travaux sur Shere Khan. Avec surprise, nous nous apercevons que cela fait déjà une semaine que nous avons posé nos valises dans cette ville et que nous passons d’une famille indienne à une autre. Nous sommes bien certains que si nous ne reprenons pas le volant, nous sommes encore ici pour un bout de temps, allant de rencontres en rencontres. L’hospitalité indienne est certes un plaisir, mais à consommer avec modération !

Retour sur le bitume en direction d’Ahmedabad où nous serons très déçus de découvrir que la visite du fameux musée du tissu est interdite au moins de 10 ans. A la sortie de la ville nous attend une grande surprise : l’Expressway. Samuel se croit revenu en France, une route lisse, une rambarde sur le côté, de rares voitures ….. et personne d’autres. Ca existe ! Ahmedabad – Baroda – Pune- Begaum : alternance d’Expressway (divine) et de highway (tout est possible; highway devant être en Inde le terme générique pour désigner une route). Puis Begaum-Goa : 100 km de traversée d’une forêt et, chose extrêmement surprenante et rare en Inde, pas un village, pas un shop (les pancartes attention au léopard la nuit y serait-elle pour quelque chose ??), il faudra fouiller les réserves pour mitonner le dîner. Sur de nombreux tronçons, la route a disparu, certains trous font 20 bons centimètres de profondeur, des camions devant nous perdent leur chargement, on nous annonce une moyenne de 50 accidents de camions sur ce tronçon. Après des pointes à 110, notre moyenne redescend à un sage 10 km/h …..

Dans Goa, nous nous dirigeons sur les conseils d’un touriste hollandais croisé à Pushkar vers Arambol. Petites routes sinueuses ……. et arrivée sur Arambol : ShereKhan se fraye un passage sur l’étroite route bordée de shops de tous genres, nous savons que nous sommes arrivés, car nous croisons des touristes, des touristes et encore des touristes. Au bout de la route, une plage et sur la plage deux camping-cars – tous les deux français. Il y a Samuel et Céline avec leurs deux filles Ilda et Zélie (8 et 2 ans), sur les routes depuis plus de 20 ans, avec une solide expérience de l’école en voyage et la famille Le Toquet (les parents, Christophe et Thérèse, et Ulysse, Rachel et Gaspard – respectivement 6, 4 et 2 ans) dans un camping car flambant neuf qui parait-il n’a pas connu de pannes. Au béret et à la baguette, on peut donc rajouter une nouvelle particularité qui semble bien française : le voyage à travers le monde en camping car. Et Roland (Suisse) et moi (Autriche) sommes l’exception qui confirme la règle. Nous sommes le 12 décembre et nous décidons d’établir notre quartier de Noël ici : grâce à la présence d’étrangers, il est possible de se baigner en maillot de bain, Shere Khan n’est pas entouré d’une nuée de curieux tous les matins, le village comporte toutes les commodités pour le touriste européen (Nutella, spaghettis et même de la Vache qui rit !) et les enfants ont un sérieux retard du CNED à combler. Nous apprendrons par la suite que la grande ville à proximité propose même un marché de Noël, mais là, cela devient du surréalisme à mon avis.

En attendant les fêtes, c’est donc CNED, baignade, châteaux de sable et farniente.

Goa

L’ambiance d’Arambol est bien différente de celle de Pushkar. Ici, le maître mot est : développement personnel et toutes les techniques sont proposées : Reiki, Yoga, Rebirthing, cours de massage, de musique, méditation, Tai chi – c’est un folklorique mélange d’un peu de tout. Le (la) touriste à Arambol a des cheveux longs ou des dreads, des tatouages sur une grande partie du corps, des piercings par ci par là, joue du violon seul sur la plage ou gratte la guitare assis sous un cocotier et sourit. A côté de lui, il y a la famille-touriste : maman souriante avec des enfants rarement âgés de plus de 6 ans, nus sur la plage, se nourrissant de papaye et de noix de coco, relayée par  un papa souriant pour les jeux de plage …. quand ce ne sont pas papa et maman qui reconstruisent ensemble une réplique des pyramides ; papa et maman sont évidemment sveltes, bronzés et amoureux. Et puis, il y a quelques égarés, hommes ou femmes divorcés solitaires encore à la recherche du sourire, mais bien décidés à le trouver.

C’était donc l’endroit prédestiné pour que Patrick, qui nous en parle depuis le début du voyage, tente l’expérience des dread-locks.

Dread Patrick

 

Les enfants profitent pleinement de la plage (sauf Patrick qui est interdit de baignade pendant un mois pour cause de dreads) et ont même eu le plaisir de voir passer des dauphins. Petit moment de frayeur d’ailleurs quand nous nous sommes aperçus que Samuel a perdu pied en partant à leur rencontre….

 

Sur ce, il va falloir se mettre sérieusement dans l’ambiance de Noël, car rien n’y fait : ni les températures tropicales, ni l’absence de sapin, de cheminée et de chants de Noël ne découragent les enfants d’attendre le père Noël de pied ferme (il passera bien par les vasistas) . Alors, pour me motiver, je souhaite déjà avec un petit peu d’avance un JOYEUX NOEL à vous tous qui nous suivez . Nous reprendrons la route le 25 pour aller encore un peu plus au Sud.