10 Octobre
Météo : chaleur du désert
Ambiance: secouée

La traversée du désert continue de check-point en check-point. De bonne, la route devient franchement mauvaise, le sable se faufile partout. Patrick et Mathilde s’enthousiasment devant les dunes.

Désert Pakistandésert PakistanDésert Pakisatn

Nous atteignons difficilement Nushki et son poste de police où nous avons le plaisir de rencontrer deux motards, Patrick, directeur d’une ONG, en route pour Islamabad avant de rejoindre Genève et Akira, un japonais habitant en Suède, qui veut rallier Bangkok . Nous tombons d’accord sur l’écart entre la réalité sur le terrain et la vision que les médias donnent de certains pays.

11 Octobre
Météo : nous avons froid la nuit !
Ambiance : touristique

Après bien des ornières, des mirages et du sable, la ville de Quetta se présente enfin devant nous :

Quetta

Alors que nous avions bénéficié d’une escorte policière sur les derniers km, celle-ci disparaît au coin d’une rue et à nous le plaisir de slalomer dans les rues royaumes des rickshaws, des camions multicolores, des charrettes tirées par des ânes, des mobylettes (certaines transportent jusqu’à 6 personnes), des vélos, des vaches et des piétons. Nous tombons sur un jeune officier de police serviable qui nous dirige sur un parking pour garer notre Shere Khan et nous propose son aide pour toutes nos démarches. Premier trajet en rickshaw familial, première découverte aussi des canalisations à ciel ouvert et des installations électriques à tout vent. Nous sommes accueillis partout avec une extrême gentillesse et beaucoup de courtoisie. Le policier reviendra même nous voir le soir pour s’assurer que tout va bien …. et nous proposer l’eau du poste de police pour refaire le plein.

12 Octobre
Météo : chaleur de retour
Ambiance : aventurière en perdition

Sur les conseils des habitants, nous choisissons la route de Sukkur pour rejoindre Multan. A la sortie de Quetta, nous passons tout schuss devant le premier check-point, apparemment totalement pris de surprise par notre sortie sans escorte de la ville. Paysage impressionnant, mais route en très mauvais état jusqu’à Sibi, elle nous coûtera un de nos réservoirs d’eau. Après Sibi,

route SIBI

nous avons de nouveau droit à une escorte policière (pas fou, ils ont attendu que l’état des routes s’améliore) et c’est sous bonne garde que nous nous présentons en début de soirée au poste de police de Jacobabad. Ville d’une pauvreté extrême, des tas de déchets un peu partout, des maisons qui tombent en ruine, une odeur souvent nauséabonde. Malgré les enfants souriants qui se précipitent autour de Shere Khan et la sollicitude des policiers (qui traversent avec nous toute la ville dans leur camionnette pour nous mener au meilleur endroit pour acheter à manger), c’est au tour de mes nerfs de me lâcher : marre d’avoir chaud, marre de ne pas avoir d’eau, marre du sable qui s’infiltre partout, marre de …….

13 Octobre
Météo : bloquée sur canicule
Ambiance : calme, luxe et volupté

Objectif Multan, les escortes policières parfaitement minutées se suivent et se ressemblent, ce qui n’est pas le cas des paysages. Droit de faire nos courses gardées par deux hommes armés, sous le regard pourtant très sympathique des pakistanais. Nous nous posons sérieusement la question qui ils protègent de qui – nous des pakistanais ou les pakistanais de nous ? Seul temps « fort » : à l’entrée du Penjab, un militaire prend la place des policiers et doigt sur la gâchette , il visera tout : camion, voiture, toit des maisons, pendant une distance de 5 km.

Escorte

Nous atteignons Multan à la tombée de la nuit, j’ai droit à ma première expérience de conduite « folle » et nous demandons aux policiers de nous déposer dans un hôtel – en l’honneur de l’anniversaire de Roland : chambres climatisées, douches à volonté, …. sourires policés et vides du personnel , pas de châi offert …. âme et confort sont-ils compatibles ?

14 Octobre
Météo : selon les habitants, frais
Ambiance : tourisme VIP ?

Ayant acquis le statut de VIP, notre escorte vient nous prendre à l’hôtel et à notre demande nous faire visiter la ville.

Multan
Force est de constater que cela résout tous les éventuels soucis de parking, d’attente, etc … Pas très discret cependant. C’est la fin du ramadan et le début d’une période de trois jours de fête, la ville est en effervescence. Le soir, nous prenons une nouvelle fois nos quartiers dans un poste de police, cette fois-ci le quartier général de la police de Multan. Ici aussi, nous serons l’objet de toutes les curiosités et attentions : ayant raconté à un jeune recru que nous n’avions pas encore pu goûter aux spécialités pakistanaises , une boite de Multan Halwa nous sera déposée une heure plus tard. Patrick pratique avec assiduité ses connaissances en anglais.

15 Octobre
Météo: transpirante
Ambiance: enthousiasme

Derniers km jusqu’à la frontière indienne.

Sortie Pakistan

Nous arrivons à l’heure de la fermeture (16h) et devons attendre le lendemain, bien installés dans un cadre de verdure et profitant des douches du motel de la frontière (nous n’avons toujours pas d’eau). A 17h, nous assistons en compagnie de milliers de pakistanais (d’un côté de la frontière) et d’indiens (de l’autre côté de la frontière) à la descente du drapeau sous les cris d’une foule enthousiaste.